Muses bernées, Les

Certes, il faut avoir l'esprit bien de travers
Pour suivre maintenant les Muses à la trace;
Les Gueuses qu'elles sont mettent à la besace
Ceux à qui leurs secrets ont été découverts.

Depuis que j'ai trouvé la fontaine des Vers,
Le bien s'enfuit de moi, le malheur me pourchasse;
Je n'ai pour aliment que les eaux de Parnasse,
Et n'ai pour tout couvert que des feuillages verts.

Ingrates Déités, cause de mon dommage;
Le temps et la raison me font devenir sage,
Je retire aujourd'hui mon épingle du jeu.

Je préfère à vos eaux un trait de malvoisie,
Je mets pour me chauffer tous vos lauriers au feu,
Et me torche le cul de votre Poésie.
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