Premières Oeuvres Poétiques, Les - 113

Ô Soleil de mon ame, ô étincelans yeux!
Qui estes de ma vie et la cause et l'escorte,
Si le Ciel autrefois vous poussa de sa porte
Pour éclaircir mes jours par vos rais gracieux,

Pourquoy ce voile blanc, et ce poil glorieux
Qui enrethe en ses rets ma pauvre ame mi-morte,
Et pourquoy cette main pour mon malheur accorte,
M'éclipsent si souvent vos brandons radieux?

Si ce fascheux defaut n'arrestoit en partie
Ma plume, mon esprit, mon œil, ma fantasie,
Brillans vous reluirez en maints rares tableaux,

Car bien qu'à si haut but ma main ne puisse atteindre,
Espoinçonné d'Amour, sans art je pourrois peindre
L'Angelique pourtrait de vos bessons flambeaux.
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