Premières Oeuvres Poétiques, Les - 5

Tous ces oiseaux qui sous la Nuit obscure
D'un triste vol se plaignent lentement,
Ne sont tesmoins du doux commancement
De mon amour sainte, loyale, et pure.

Les clairs ruisseaux, les bois, et la verdure
Des prez fleuris d'un beau bigarrement,
Sont seuls tesmoins du bien, et du tourment,
Que pour aimer égallement j'endure.

La Nuit n'eut sçeu dans son sein receler
Mon feu luisant, qui peut estinceler
Parmy les Cieux, aux Enfers, et sous l'onde.

Mon Amour passe au travers de la Nuit,
Et plein d'un feu qui bluëttant s'enfuit
Aide au Soleil à redorer le monde.
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