Bal Decadent

C’était une danse
De la décadence.

Comme un menuet
Dolemment fluet.

C’était des chloroses
Et c’était des roses.

On ne sautait pas,
On allait au pas.

Mais les girandoles
Etaient presque folles.

Les lustres flambaient
Et les seins tombaient.

Dans ce flux de monde,
Je vis une blonde.

Aux yeux culottés
Par les voluptés,

En ses airs de morte,
Une vraie Eau forte.

Ange mal bâti,
Gamin perverti,

Lune blêmissante
Et concupiscente,

Fleur d’opoponax,
Souvenir d’Anthrax,

Blafarde et vermeille.
Très jeune et très vieille.

Elle souriait,
Et m’extasiait :

« Article Paris,
Ta poudre de riz

D’une éteinte flamme
M’auréole l’âme.

Si tes yeux sont verts,
Mon cœur est pervers.

Ta désespérance,
Oh ! quelle attirance !

Laisse moi t’aimer,
et me consumer ! »

Je dis et m’élance.
Mais, motus, silence !

Faut pas s’emballer....
Voici s’en aller

Toute mon essence,
En déliquescence !!

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