Sur la tombe

Voici des vers, voici des roses — les plus belles
Que tu chérissais tant. Voici mon cœur encor,
L'œuvre de tes amis, plus forte que la mort,
Rassemble encor, mon maître, aujourd'hui, tes fidèles,

Ecoute : les cyprès parlent aux asphodèles
De ton verbe latin. Au midi, comme au nord,
On acclame ton nom. De l'atelier, du bord,
Sur ta tombe l'on vient porter des immortelles.

Toujours, sous le soleil chaud et resplendissant,
Ta maison, à La Garde, arrête le passant :
On retrouve aux « Lauriers » tes livres sur la table.

Nous t'entendons encor, quand nous foulons le sable,
Chanter notre horizon éternellement beau,
Et tu restes vivant par delà le tombeau.

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