Dans un Chemin de Violettes

Dans l'air la merveilleuse odeur de violettes,
Nos doigts entrelacés et nos lèvres muettes.

Les rosiers roux ont la couleur de tes cheveux
Et nos cœurs sont pareils… Je veux ce que tu veux.

Tout le jardin autour de nous, ma bien-aimée,
Et la brise embaumant ta face parfumée.

Nulle n'a la splendeur de tes cheveux flottants
Ni le charme de ton sourire, ô mon Printemps!

De tout mon cœur avide et chantant je te loue.
Nulle n'a le contour précieux de ta joue,

Nulle n'a ce regard incertain qui me plaît,

Mientras Me Quede Un Átomo De Vida

Mientras me quede un atomo de vida
Halaré mi cadena con valor:
Pintaré con palabras, y en las manos
No habrá más mancha que la del color.

Mientras me quede un atomo de vida
Con la cabeza en alto, sonreire.
Moriré con la pluma en el trabajo:
Con la pluma en el pecho morire.

Mientras me quede un átomo de vida
(gota de sangre a cada palabra)
[............], hasta que quede
Mi mano [.......], como el marfil.
Mientras me quede un átomo de vida
El tronco seco […] con valor
[. . . . . . . . . . . . . . .]

Stanzas 11–20 - Part of Testament, Le

XI

Ecrit l'ai l'an soixante et un
Que le bon roi me delivra
De la dure prison de Meun,
Et que vie me recouvra,
Dont suis, tant que mon cueur vivra,
Tenu vers lui m'humilier,
Ce que ferai tant qu'il mourra:
Bienfait ne se doit oublier.

XII

Or est vrai qu'après plaints et pleurs
Et angoisseux gemissements,
Après tristesses et douleurs,
Labeurs et griefs cheminements,
Travail mes lubres sentements,
Aiguisés comme une pelote,
M'ouvrit plus que tous les comments
D'Averroÿs sur Aristote.

Stanzas 1–10 - Part of Testament, Le

I

En l'an trentieme de mon âge
Que toutes mes hontes j'eus bues,
Ne du tout fol, ne du fout sage,
Non obstant maintes peines eues,
Lesquelles j'ai toutes recues
Sous la main Thibaut d'Aussigny…
S'evêque il est, seignant les rues,
Qu'il soit le mien je le regny!

II

Mon seigneur n'est ne mon evêque;
Sous lui ne tiens, s'il n'est en friche;
Foi ne lui dois n'hommage avecque;
Je ne suis son serf ne sa biche
Pû m'a d'une petite miche
Et de froide eau tout un été.

Homme juste, L'

Le Juste restait droit sur ses hanches solides:
Un rayon lui dorait l'épaule; des sueurs
Me prirent: ‘Tu veux voir rutiler les bolides?
Et, debout, écouter bourdonner les flueurs
D'astres lactés, et les essaims d'astéroïdes?

‘Par des farces de nuit ton front est épié,
Ô Juste! Il faut gagner un toit. Dis ta prière,
La bouche dans ton drap doucement expié;
Et si quelque égaré choque ton ostiaire,
Dis: Frère, va plus loin, je suis estropié!’

Et le Juste restait debout, dans l'épouvante

Decidme, gustosísima esperanza

Decidme, gustosísima esperanza,
¿qué desmayos son éstos con que os veo,
si os esfuerza y sustenta mi deseo
con todo cuanto puede y cuanto alcanza?

¿No veis que es en mi daño esa mudanza
y que el desampararme es caso feo?
Alentaos, esperanza; que no creo
que ha de faltar tras tempestad bonanza.

Viviendo vos, no temo la fortuna;
mis trabajos con vos son ejercicio:
que sois la luz serena de mi día,

la vida de mis obras, la coluna
que sustenta seguro el edificio
que Amor fundó sobre la suerte mía.

Zähne, Die

Wenn wir sprechen, ragen stumm
Zähne, stumm wie Tier und Erde—
Über ihren Rücken streichen
Worte, herrisch abgewandt—
Ungeduldig weiße Pferde,
Klirrend meldet sich ihr Stand.

Knirschend flockt um sie ein Zeichen
Wie ein Wunsch, erlöst zu werden—
Seele auch und Flug zu sein!
Doch die Seele wünscht sie—Stein,
Liebt die harten, schweigend bleichen,
Mit der Erde wie ein Band.

To Splendora Desiring to Heare Musick

Chaunt aloud, yee shrill-mouthd quires
of the aire, our chastest fires,
pierce the clouds with sweetest notes
ravishd from your siluer throates:
By my faire's command, descend
some harmonious spheare, and lend
thy Celestiall straines; returne
Thracian Orpheus from thy urne,
thou that couldst so sweetly warble,
as to force the sencelesse marble,
to the topp of Thebes high towers,
and command heauens stronger powers
by the soule-inchaunting noyse
of thy sence-amazing voice,
touch thy Ivory Lute, let fall

Mais tu brûles! Prends garde, esprit! Parmi les hommes

—Mais tu brûles! Prends garde, esprit! Parmi les hommes,
Pour nous guider, ingrats ténébreux que nous sommes,
Ta flamme te dévore, et l'on peut mesurer
Combien de temps tu vas sur la terre durer.
La vie en notre nuit n'est pas inépuisable.
Quand nos mains plusieurs fois ont retourné le sable
Et remonté l'horloge, et que devant nos yeux
L'ombre et l'aurore ont pris possession des cieux
Tour à tour, et pendant un certain nombre d'heures,
Il faut finir. Prends garde, il faudra que tu meures.
Tu vas t'user trop vite à brûler nuit et jour!

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