An Gott

Gott, wenn ich dich als Weltenschöpfer denke,
Am Meere steh', das deiner Faust entrann,
Und staunend mich hinuntersenke
In diesen Ocean;

Dann fühl' ich tief der engen Menschheit Schranken—
Wirst du mein Geist in Strudeln untergehn?
Wird die zertrümmerten Gedanken
Dein Surmwind Gott verwehn?

Denk' ich die Myriaden Geister alle,
Die deine Hand aus Duft und Feuer hob,
Und hör, wie großer Donner Halle
Aus ihrem Mund dein Lob;

Und seh' die Sonnenmassen, die, wie Funken,

Statue, La

Il semblait grelotter, car la bise était dure.
C'était, sous un amas de rameaux sans verdure,
Une pauvre statue, au dos noir, au pied vert;
Un vieux faune isolé dans le vieux parc désert,
Qui, de son front penché touchant aux branches d'arbre,
Se perdait à mi-corps dans sa gaîne de marbre.

Il était là, pensif, à la terre lié,
Et, comme toute chose immobile,—oublié!

Des arbres l'entouraient, fouettés d'un vent de glace,
Et comme lui vieillis à cette même place;
Des marronniers géants, sans feuilles, sans oiseaux.

Moððe word fræt. Me þæt þuhte

Moððe word fræt. Me þæt þuhte
wrætlicu wyrd, þa ic þæt wundor gefrægn,
þæt se wyrm forswealg wera gied sumes,
þeof in þystro, þrymfæstne cwide
ond þæs strangan staþol. Stælgiest ne wæs
wihte þy gleawra, þe he þam wordum swealg.

Sous la protection des Violettes

J E place sous la protection des violettes
Mes adorations très humblement muettes…
O vous les violettes!

Vous qui savez, par la puissance du parfum,
Evoquer telle voix, et tel long regard brun…
Puissance du parfum!

Exaucez le grand cri de celle qui vous aime
Et sachez parfumer ma vie et mon poème
Sachant que je vous aime.

Je suis lasse des lys, je suis lasse des roses,
De leur haute splendeur, de leurs fraîcheurs écloses;
De toute la beauté des grands lys et des roses.

Enseignement

T U T U veux savoir de moi le secret des sorcières?
J'allumerai pour toi leurs nocturnes lumières,
Et je t'apprendrai l'art très simple des sorcières.

Les sorcières ne sont vivantes que la nuit.
Elles dorment pendant le jour. Leur regard fuit.
N'étant habitué qu'à l'ombre de la nuit.

Les sorcières ont des âmes calmes et noires,
Les astres leur sont moins étranges que les foires.
Le feu des mondes luit en leurs prunelles noires.

On les craint, on les chasse, on ne les aime pas.
Elles ont fui l'auberge et le commun repas.

Je t'aime d'être faible

J E t'aime d'être faible et câline en mes bras
Et de chercher le sûr refuge de mes bras
Ainsi qu'un berceau tiède où tu reposeras.

Je t'aime d'être rousse et pareille à l'automne,
Frêle image de la Déesse de l'automne
Que le soleil couchant illumine et couronne.

Je t'aime d'être lente et de marcher sans bruit
Et de parler très bas et de haïr le bruit,
Comme l'on fait dans la présence de la nuit.

Et je t'aime surtout d'être pâle et mourante,
Et de gémir avec des sanglots de mourante,

Paradies, Das

W ENN nach seinem Sündenfalle
aus der Wonne Paradies,
daß der Mensch in Sorgen walle,
zürnend ihn ein Gott verstieß—

Wenn er ihn zum Leid erkoren
und zu Sorgen und Gefahr,
wenn der Menschheit das verloren,
was ihr einstens Segnung war,—

so, daß will zurück er kehren
zu dem Paradies, daß ihm
muß den Eintritt streng verwehren
mit dem Schwert ein Cherubim.—

wenn ans Erdenlos gebunden
alle sind—ich ganz allein
hab den Weg zurück gefunden,
und das Paradies ist mein!

Herrgott, verzeih / daß deiner knien mag

H ERRGOTT , verzeih,
daß keiner knien mag
auf deiner Betbank.
Kniet emer dort, sieht er das Buschgerag
vor dem du hangst und dich, so schmerzenszag
Doch rastet er, so schaut er in den Hag
und in das Blühn und in den großen Tag,—
und rastet lang,
Herrgott, versteh,
daß keiner knien mag
auf deiner Betbank.

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